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Publié le 11 août 2019

Le voyage à vélo de Nico / L’Ecosse et les Pays-Bas

Fin mars, Nicolas, salarié historique de l’association, prenait un ferry pour l’Irlande et entamait un long voyage à vélo à travers l’Europe. Après l’Irlande, suite du périple : l’Ecosse et les Pays-Bas.

De Saint-Donan dans les Côtes d’Armor à l’île de Donan et son château : Nico a fait « un petit voyage dans [son] grand voyage », qui l’a amené jusqu’en Ecosse. Après plus d’un mois en Irlande, il a débarqué début mai à Cairnryan pour un mois dans le Nord de la Grande-Bretagne.

Irlande et Ecosse, « différentes et semblables »

Qu’est-ce qui change quand on enchaîne Irlande et Ecosse ? « Les 2 pays sont à la fois différents et semblables. Les deux se complètent, en fait », raconte Nico. « L’Ecosse est un peu plus sauvage, il y a plus de montagnes qu’en Irlande. Il y a un côté plus intimidant, plus mystique, notamment dans les Highlands, avec les nuage bas et le vent. Tu t’attends à voir débouler Mel Gibson dans Braveheart ! Tu te sens encore plus petit qu’en Irlande. »

Un peu décevant jusqu’à Glasgow, le paysage est devenu de plus en plus magnifique ensuite, en allant vers l’ouest. « Des petits ports au pied des montagnes, des routes où tu ne passes pas à deux bagnoles, des vues superbes… » Parmi les trucs à faire absolument, les îles : les Hébrides et Skye. Les premières sont un peu moins touristiques que les secondes. « Il faut compter 6 heures de traversée depuis Oban. J’étais comme un gosse sur le ferry, le paysage est sublime. Aux Hébrides, les plages sont magnifiques, même si personne ne se baigne, parce que l’eau est trop froide. Et les couchers de soleil ! » Et Skye ? « Il n’y pas d’itinéraires vélo, c’est très touristique – il y a des bouchons de camping-cars – mais ça vaut le coup, parce que c’est vraiment super beau. J’ai vu des aigles, des paons, des phoques, etc. »

Côté ville, Nico est passé par Glasgow et Edimbourg. « Les deux sont jolies, mais j’ai préféré la seconde : plus médiévale, avec le vieux château qui trône sur la ville et offre des vues sympas. »

Entre 11 et 13 degrés au mois de mai

Autre point commun entre l’Ecosse et l’Irlande ? Le climat. En Irlande, c’est le début du voyage qui avait été dur, avant une amélioration. En Ecosse, ça a été l’inverse. « J’ai eu du grand soleil au début, les gens me disaient que j’étais vraiment chanceux. J’ai compris pourquoi ensuite : je me suis bouffé des journées de flotte ! ». Sans compter les températures : entre 11 et 13 degrés au mois de mai, c’est dur psychologiquement, même pour un Breton ! Du coup, difficile de camper tous les soirs : Nico a encore dû trouver des solutions alternatives.

Au niveau difficulté à vélo, « c’est kif kif avec l’Irlande, quasiment jamais de plat », explique Nico. Parmi les coins les plus durs, la région d’Argyll, à l’ouest d’Oban. « Des dénivelés vénères, que tu montes la bouche grande ouverte. » Même constat qu’en Irlande : des routes parfois un peu défoncées, mais des automobilistes plutôt courtois. « Il faut faire plus attention dans les endroits plus touristiques, où les gens s’en foutent un peu des vélos », modère Nico. Mais globalement, les gens sont chaleureux.

Quelques galères, tout de même, vers la fin du séjour : un changement de pneus à Edimbourg, après l’apparition d’un trou, et une « petite chute débile en faisant coucou aux vaches », en arrivant en Angleterre.

Pays-Bas, « pays plat »

Après plus d’un mois passé en Ecosse, et un passage de 2 jours en Angleterre par rallier Newcastle, Nico a pris un ferry pour Amsterdam. Une nuit de traversée, et arrivée au petit matin aux Pays-Bas. « Au pays plat », corrige Nico. La transition n’est pas évidente : « Rouler à droite, ça ne revient pas si vite. »

Premier constat : les Hollandais sont beaucoup plus froids que les Britanniques. « Les gens évitent ton regard, c’est assez surprenant. » En revanche, les infrastructures cyclables sont super cool : « Tu sens que c’est réfléchi depuis des années, c’est super bien entretenu, il n’y a pas une racine qui dépasse. Du coup, tu n’as pas peur des bagnoles, comme tu peux l’avoir en France. En revanche, tu peux avoir peur de certains vélos : il y a un flux constant sur les pistes, il faut savoir se faufiler. On y croise aussi des scooters, c’est un peu bizarre. »

Problème : sorti des villes, le paysage est monotone. « En quittant Amsterdam, j’ai fait 120 km de plat tout droit, ennui total, zéro challenge. » Reste Amsterdam, « une ville vraiment agréable, cool, apaisante, vivante, avec peu de voitures et pas l’impression d’être dans une aussi grande ville. » Au final, le séjour aux Pays-Bas a été court, une petite semaine, dont cinq jours passés à Amsterdam. Prochain objectif : Berlin.

Les étapes

Rappel : vous pouvez suivre le périple de Nicolas au fil de ses étapes sur Komoot.

1 372 km en Ecosse :

– Cairnryan – Ayr
– Ayr – Glasgow
– Galway – Gourock
– Dunoon – Portavadie
– Tarbert – Loch Awe
– Loch Awe – Oban
– Oban – Dunstaffnage Castle loop
– Barra Island
– South and North Uist
– North Uist – Tarbert (Harris Island)
– Tarbert (Harris Island) – Stornoway (Lewis Island)
– Stornoway – Galson
– Galson – Butt of Lewis – Stornoway
– Stornoway – Tarbert
– Uig – Portree
– North Skye loop
– Portree – Kyleakin
– Kyleakin – Fort William
– Glasgow – Édimbourg
– Édimbourg – Berwick

En Angleterre :

– Berwick – Alnwick
– Alnwick – Newcastle upon Tyne
– Newcastle upon Tyne – Port of Tyne

Aux Pays-Bas :

– IJmuiden – Amsterdam
– Amsterdam – Laren
– Laren – Münster

La suite : l’Allemagne, le Danemark, la Suède…